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La radio musicale est morte : vive la radio !

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La baisse continue de l’écoute de la radio dans la dernière enquête Médiamétrie se confirme. En particulier, pour la radio musicale. De janvier à mars 2022, leur part d’audience est de nouveau en chute. De quoi remettre en question le format qu’elles proposent.

Jusqu’au milieu des années 2010, la musique constituait la principale raison d’écouter la radio. Depuis, elle a perdu son monopole notamment quant à l’identification juvénile. En effet, les jeunes préfèrent désormais écouter de la musique sur Deezer ou Spotify. Pourtant, beaucoup n’ont toujours pas compris l’évolution du comportement des moins de 30 ans.

Aussi, la radio musicale est-elle capable de s’adapter ? Dans quelle mesure peut-elle se renouveler pour faire revenir les auditeurs de la génération Z ? Après quarante années d’existence, que reste-t-il de sa valeur ajoutée ?

Radio musicale : retour aux sources pour tenir

Une radio musicale ne peut plus se contenter d’être seulement musicale. Si une poignée d’entre elles comme NRJ, FUN, SKYROCK, Virgin, RTL2, RFM, bénéficient encore à ce jour d’une notoriété et d’une certaine audience, la découverte de nouvelles musiques et/ou la diffusion de grands standards ne sont plus leur fond de commerce. Il faut dire qu’il y a tant de moyens d’accéder à la musique aujourd’hui !

Par conséquent, plusieurs radios musicales comptent de plus en plus sur leurs animateurs pour résister. Il s’agit là d’un atout majeur face aux plateformes et à leurs algorithmes déshumanisés. Toutefois, les Manu Levy, Bruno Guillon, Difool, Cauet, Eric Jean Jean ne courent pas les rues ! Qui plus est, si l’intention est bonne, offrir une valeur ajoutée, une expertise et du divertissement après 30 ans de “silence” constitue un challenge dans le contexte actuel.

Remise en question des formats actuels

Un personnel d’antenne qui va devoir s’exprimer de nouveau, oui. Mais pas n’importe comme. En effet, l’idée est d’éluder la simple “présentation” (annonce, désannonce, nom de la station) calibrée à la seconde près pour revenir au cœur de métier : l’animation. Ceci nécessite donc de trouver les talents de demain. Mais également de la formation. Car le format « music and news” semble bel et bien voué à disparaître.

Et pour cause : la diffusion d’un flash réalisé par une agence de presse audio ou en local, d’une météo, d’un horoscope ou d’une info trafic, ne suffit plus à combler le manque de valeur ajoutée de la radio musicale. Qui plus est, on peut s’interroger sur la pertinence d’attendre la fin de l’heure pour disposer de ces différents contenus sachant qu’ils sont à présent disponibles sur smartphone en temps réel via les notifications et les applications, à l’instar de Waze pour l’info trafic.

Radio musicale : une radio de flux sans contenu, avec de la pub, qui ne vaut plus rien ?

C’est la question qu’on peut légitimement se poser au regard aussi de l’audience globale des stations musicales. Celle-ci ne sera plus jamais la même qu’avant. Alors, comment conquérir un nouvel auditoire tout en regagnant l’auditeur perdu qui a délaissé la bande FM ? Être présent sur les réseaux sociaux, sur tous les supports numériques ? Créer des dizaines voire des centaines de webradios coûte cher. Ce modèle est-il viable ? Peut-il vraiment constituer la solution ?

Au-delà, qu’elle soit nationale, régionale ou locale, une radio musicale dispose-t-elle actuellement des moyens financiers et humains pour faire face aux géants du web et aux services de streaming animant le marché mondial ? La bataille est-elle perdue d’avance ou faut-il avoir le courage et l’audace, plus que jamais, de changer de fusil d’épaule ? C’est là que la force d’un véritable contenu se positionne. Et ce, pour participer à l’augmentation de la valeur ajoutée d’une radio ainsi qu’à son renforcement dans le temps.

Radio musicale : un renouvellement nécessaire de l’offre

Les radios locales et régionales de demain devront réinventer leur offre et leur positionnement de telle sorte à faire de la radio pour ceux qui ont grandi avec. Autrement dit, il s’agira pour elles de s’adresser aux “enfants de la radio”. Et ce, dans un contexte de contrainte budgétaire publique. Dès à présent, ces radios n’ont pas le choix et doivent initier ce renouvellement nécessaire. Par exemple, en mutualisant leurs contenus.

Mais pourquoi mutualiser ? Quels contenus mutualiser ? Avec qui ? Et comment ? Si l’objectif de réduction des coûts est déterminant dans l’acte de mutualiser, il ne s’agit pas là de la seule raison. En matière de contenus audiovisuels, la mutualisation permet d’obtenir des volumes significatifs dans des conditions bien meilleures économiquement. Surtout, elle donne l’opportunité d’améliorer la qualité de l’offre de la radio musicale locale ou régionale.

Mutualisation : le temps, c’est de l’investissement

La mutualisation rime avec gain de temps pour une radio. Dès lors, celle-ci peut se concentrer sur d’autres missions à forte valeur ajoutée. L’ultra proximité en est un bon exemple. Elle se concrétise en :

  • Étant sur le terrain.
  • Donnant la parole aux citoyens.
  • Réalisant des reportages au contact de ses cibles.

Reste à définir la mutualisation, de la conception à la diffusion de chaque contenu. Et ce, pour que ce dernier soit concernant et qu’il puisse répondre aux attentes ainsi qu’aux demandes d’un Lillois, d’un Toulousain, d’un Strasbourgeois et d’un Marseillais simultanément.

La mutualisation forme une logique économique de mise en commun de vos radios musicales locales et régionales. Cette logique doit vous permettre de réaliser davantage de contenus, de réduire vos dépenses et d’améliorer l’offre globale de vos contenus. On s’y met ?